Intéressons nous un instant à l’assise en W
Matthieu GARINO, psychomotricien des micro-crèches Nursea, vous parle de cette fameuse posture en W.
LE POINT DE VUE MOTEUR
Cette posture induit en premier lieu une rotation interne excessive des hanches et crée des points de pression et de tension sur l’articulation des hanches, des genoux et des chevilles. Elle réduit la mobilité du bassin et par conséquence la mobilité de l’ensemble du corps en limitant ainsi le champ possible des expérimentations motrices. Elle fait également disparaître les déséquilibres naturels du corps et stoppe ainsi les réactions d’ajustement toniques impliquées dans l’équilibrage et les ajustements posturaux.
Je ne m’attarderai pas dans cet écrit sur les nombreuses conséquences au niveau moteur et physiologique que peut induire cette posture car elles n’ont pour moi que peu d’intérêts à connaitre à part susciter une inquiétude inutile.
Évidemment que non. Cette posture devient néfaste si elle est reproduite à l’excès. C’est pour cela que l’observation est le maître mot à réaliser en premier lieu dans chaque situation. Il faut pouvoir laisser à l enfant la possibilité d explorer dans les limites du possible les capacités de son corps. Ce qu’il faut regarder dans un premier temps, c’est le temps que votre enfant peut rester dans cette position et s’il la reproduit à chaque fois qu’il s’assied.
Ensuite ce qui est plus complexe à comprendre mais qui nécessite une réflexion, c’est pourquoi ? Pourquoi a-t-il besoin de se mettre dans cette position qui l’empêche de bouger et de subir des déséquilibres. Est-ce par pure habitude ? Cela peut être induit par la physiologie de son corps ? Les déséquilibres même minimes induits par les ajustements posturaux sont ils insupportables pour lui ?
Bref, Il peut exister autant de raison que d’enfants différents.
Donc il va falloir privilégier plutôt les phrases positives c’est à dire : «il est mieux pour toi» ou « je préférerai que tu te mettes comme ceci ou comme cela.» On peut aussi rajouter du toucher. Prendre la jambe avec vos mains et la repositionner délicatement et rappeler à l l’enfant, « regarde tu seras mieux si cette partie sous ta cuisse et tes mollets touche le sol» tout en accompagnant la parole au geste. Il est possible de passer aussi par le jeu, essayer des postures à travers le yoga ou en prétextant un jeu en se lançant des balles assis par terre les jambes écartées. Et puis si vous êtes inquiets, il ne faut pas hésiter à se rapprocher d’un professionnel tel qu’ un médecin, un kinésithérapeute ou un psychomotricien.
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